La forteresse

Dans ce lieu, sont morts des dizaines de Seigneurs ou de Chefs, autant dire que l'actuel dirigeant a un pouvoir sans bornes^^.

Des tambours de guerre raisonnèrent dans la forteresse de Mégradour-Botakaga-Ounor. On vit bientôt un régiment de gobelins et d'Orcs sortir par les larges portent d'acier de cet immense batisse. Un troll en armure sombre dirigeait le groupe. Groupe qui s'éloingna progressivement jusqu'à sortir totalement de la ville. A l'intérieur, on pouvait entendre un rire sombre, presque démoniaque.

Les lourdes portes s'ouvrirent devant les deux cohortes s'étant rejointes, celle de Guevatron arriva en premier avec un Bolitron plus avenant que jamais et l'autre arriva avec Ménéria à sa tête. En effet, parmis la multitude de pouvoirs impressionants qu'elle possédait résidait clui d'imposer sa volonté aux âmes plus faibles que la sienne. Ainsi, Guevatron et Bolitron se tenaient à droit et Ménéria à gauche. Il avancèrent dans l'immense forteresse dont les portes refermèrent aussitôt derrière eux. Ils furent bientôt arrivé dans la gigantesque salle de résidence du Seigneur où il se prosternèrent...mais en vain. En effet, dans la pièce il n'y avait plus âme qui vive mis à part les armées nouvelles venues. L'immense armure du Seigneur Noir gisait à terre et on pouvait deviner que ce dernier était encore dedans au sang qui en coulait...

Guevatron, Ménéria et Bolitron se regardèrent en même temps... soudain, le troll, ancien captif éclata de rire :

Ahhh ! ah ! ah ! ah ! ah ! Qu'il me fasse de nouveau prisonnier maintenant ! De là où il est !

Guevatron frissonna, il avait à présent peur de son prisonnier, il tenait ses potions à poings fermés, comme si elles étaient sa seule chance de survie... Ménéria sourit à son tour, ses hommes en firent autant. Elle s'avança vers l'armure et en extirpa le corps du Seigneur Noir sans précaution par un sort d'apparence puissante. Elle regarda l'armure ; il s'agissait d'une armure totale Noire et parsemée de piques. Elle était gigantesque mais ne le resta pas longtemps... elle rétrécis soudain sous l'impulsion magique de la sorcièrequi s'empressa alors de la revêtir.

Intéressant...

Guavetron perdait de son influence avec la mort de son maître mais il ne comptait pas être mis à l'écart...et c'est sa ruse qui le sauva de la rage des autres. Il dit, alors que les deux autres commençaient à le couver d'un oeil meurtrier :

Je ne pense pas que ce serait dans votre avantage de tenter de m'attaquer, le peuple m'a vu entrer ici et l'armée se disloquerait de nouveau si elle venait à apprendre la mort du Seigneur Sombre... il vous faudrait du temps pour continuer son oeuvre alors... et les humains, ainsi que ces pestes aux longues oreilles et ces nabots encagés de fer et de métal forgé pourraient s'organiser contre nous. Réflechissez...trouvez votre intérêt... Je vous propose une alliance, un triumvira : l'Indomptable, la Mystique et l'Ingénieux. Les trois nouveaux généraux Noirs, les vecteurs du Chaos !

Ménéria pouffa de rire mais après réfléxion, elle conclut que la peste verte avait raison, il fallait faire avec...de toute façon, elle aurait son heure de gloire... Bolitron réfléchit si tant est qu'il en était capable et en vint à la conclusion qu'il fallait mieux refreiner sa rage pour le moment s'il voulait pouvoir la libérer en totalité plus tard... Quant à Guevatron, il constatait d'un air amusé que son discours avait fonctionné et se dit qu'il n'aurait pas de mal à maintenir ces gens sous contrôle lorsqu'il accederait aux pleins pouvoirs. C'est ainsi que, sur des bases plus que saines, se créa l'Alliance des trois Généraux Noirs du Lhétalian, à côté du cadavre de l'ancien Seigneur Noir et à l'ainsu du peuple et de l'armée, ainsi que des élus...

Les portes de la forteresse s'ouvrirent de nouveau, mais cette fois, ce fut sur le loyaliste Commandant Orc Gronk, ex-geôlier de la socière Ménéria et sur ses troupes restantes : des orcs plus puissants que les autres. Les bruits de ses lourdes bottes militaires de fer forgé noir ainsi que de son épée qu'il faisait volontairement grincer contre les pierres du sol de la citadelle étaient assez affolant pour les occupants. Les créatures de l'intérieur, gardes et hbitants armés, rejoingnirent rapidement les rangs du Commandant : il était l'ancien supérieur de Guevatron et le bras droit su Seigneur Noir. Arrivé devant la salle du trône, l'armée était immense... le loyaliste tapa dans la porte à coups de bottes, porte qui s'ouvrit en quelques secondes sur Guevatron et le troll Bolitron. Le premier dit alors :

- Salutations mon maître, que nous vaut l'honneur de votre visite ? Avez vous déjà capturé la sorcière Ménéria ? Je la croyais plus dangereuse et efficace que cela pour que votre armée n'ai pu grossir en chemin...
- Salutations Capitaine Guevatron ! J'ai perdu ma prisonnière et c'est entre autre pour cela que je suis ici ! Des alertes me sont parvenues comme quoi elle était libre et se trouvait ici, en votre compagnie et celle de Bolitron. Mais...vous ! Que faites vous libre aussi tôt ?!

Bolitron rit à gorge déployée à cette question :

Ah ! Ah ! Ah ! Laarve !! Tu ne sait pas à qui tu t'adresse... plie le genoux et tu aura la vie sauve, toi et ton armée...

Gronk parut affolé :

Qu'est-ce que cela signifie Guevatron ?! J'exige des rép...

Il fut projeté contre le mur par un coup de gourdin géant et sa tête fut écrasée par l'impact. Sa garde rapprochée mourrut de la même façon et le combat s'engagea alors entre les deux généraux et l'armée loyaliste. Bien que les premiers soient déjà en position forte par rapport aux adversaires ayant perdu leur champion, Ménéria apparu à l'arrière de ses compagnons, elle s'était rendue invisible auparavant afin de ne pas éveiller les soupçons de l'Orc, mais sans succès. Elle entra dans une frénésie magique et leva les bras en hurlant à la mort dans la pièce. Aussitôt, les cerveaux de ses adversaires commencèrent à leur être douloureux...cette sensation ne s'arrêta qu'une fois que ceux-ci eurent explosé. Voila comment le principal loyaliste et son bataillon furent rayés de la carte du Lhétalian. Ménéria dit immédiatement à ses compères :

Aucune résistance...dommage. Puissent les humains être d'une capacité mentale plus intéressante.

Sa voie était rendue impressionante par le casque Noir qui l'amplifiait largement. Bolitron était déçu de ne pas avoir pu terminer lui même mais heureux de constater que la puissance de son alliée n'était pas qu'un mythe. Guevatron, lui, parut inquietté par ce déploiement mystique mais réfreina cela sur son visage afin de ne pas encourager la sorcière à continuer sur cett lancée.

Bien, maintenant que le travail est fait, parlons de choses sérieuses...
Confrères (z'et consoeurs Confused

) notre ancien maître est officiellement sans vie, temps de faire notre deuil...mais temps surtout, de procéder au partage de son armée et de ses richesses. J'avoue ne pas ressentir un enthousiasme fou a l'idée de faire équipe avec vous mais pourtant je n'ais pas le choix. Moi et mon fidèle (jusqu'a quand? Rolling Eyes

) compagnon knackar le moche nous nous chargerons d'administrer les armées entrainées au combats corps a corps et nous nous occuperons également des "animaux domestiques" cachés dans la réserve privée du maitre. Je vous laisse libre, donc, de diriger le reste, mages cachés dans les sombres monts, archers de l'empire etc...

Quelque chose a rajouter?? (demande le troll en astiquant sa hache)

Bien, je me retire donc...ah, et je m'approprie également les appartements privés du maitre, vous n'y voyez aucun inconvénient je suppose?? Vous me trouverez la-bas...

S'eloigne au loin, frappant au passage les quelques gobelinsqui osent se dresser devant lui .

Les gardes en faction, en particulier les goblins, fidèles à Guevatron, frissonèrent lorsque la masse de muscles nauséabonde passa devant eux mais ne bonchèrent pas...même au Lhétalian, la vie était précieuse.

Ménéria sentit toute l'intensité de son pouvoir frissonner rageusement en elle...
Pour qui se prenait donc cet être difforme et niais, pour se permettre d'imposer des directives au Lhétalian sous prétexte de sa force massive(argument de persuasion qu'elle reconnaissait tout de même comme plutôt convaincant ...) et qui, de surcroît, s'appropriait les confortables appartements du Maître ?!!!
Cependant, il était beaucoup trop tôt pour tenter de soumettre cette immondice...réfrénant sa haine et son mépris, elle s'adressa à son tour à ses confrères :

Faisant preuve du même enthousiasme que vous tous( Confused

), je m'inclinerais cependant -momentanément- aux "suggestions" de Bolitron. Pour ma part, je prend désormais le contrôle des mages des sombres monts, des archers et je pars en quête de nouveaux fidèles et esclaves.. vous verrez que se placer sous les ordres de Ménéria peut ne pas laisser indifférent drunken

et réserve richesse, sang, et gloire! cheers

Sur ces promesses, je m'en vais travailler de ce pas au triomphe du Lhétalian sur ces races faibles et répugnantes qui peuplent ces autres continents..

La voie retentissante de la sorcière et récente général du Léthalian avait été entendue des mages se trouvant en haut de la tour...jusqu'à présent, il avaient suivit les ordres tyraniques du Seigneur Noir, alors suivre les ordres de l'une de leurs semblables leur paraîtrait presque agréable....Il arrivèrent et saluèrent leur nouvelle maîtresse en ayant prit soin de cracher sur la dépouille du Seigneur Noir au passage :

Nous vous suivrons Dame Ménéria, les mages sombres de l'Ounor vous aideront tant que vos desseins suivront ceux de la Grande Invasion et la Déferlence.

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 11/10/2005

Knackar suivait son maitre Bolitron dans les sombres couloirs de la forteresse qui lui semblaient infinis.
Il était pour le moment satisfait de rester sous les ordres d'un autre troll plutot que de cet ancien "SeiGnoreuh NoireuH".
Cela lui permettrait surement d'obtenir de nombreux privilèges et de gravir les echelons plus rapidement. L'idée de se voir a la tete d'une armée de guerriers enragés lui fit pousser un rire grave mais qu'il essaya d'etouffer afin que Bolitron ne le remarque pas.
Un fin filet de bave coulait sur le coin de sa levre inferieure...

Sitôt arrivé dans la demeure privée du seigneur sombre, le grand Bolitron, que peu de choses étonnent, reste pourtant subjugué par le luxe et l'envergure de son nouveau refuge. Il s'agit, en fait, d'une immense pièce, faisant quelques 30 mètres de long ainsi qu'une dizaine de mètres de hauteur (taille qui convenait parfaitement au troll, habitué a se cogner violemment la tête contre des plafonds trop petits) où se succède sculptures macabres et insignes à l'effigie du seigneur défunt. Cà et là on peut apercevoir quelques parchemins griffonnés par l'ancien propriétaire des lieux, ainsi que des cartes de la région, des images d'humains atrocement mutilés et quelques bouteilles de ce qui semble être un alcool assez fort. Un immense lit, entouré d'armoires renfermant sûrement d'autres bouteilles, occupe le centre de la pièce et au fond de la chambre, Bolitron aperçoit une cage enfermant 4 jeunes humaines aux mines terrorisées."Sûrement les passe-temps du maître" songea t'il...

Bolitron s'affala sur l'un des fauteuils qui occupait la piece.

Enfin chez soi! Assieds toi mon jeune knackar, je t'autorise à te reposer un peu, tu l'as bien mérité. Vois tu, je suis un bon maître, je tiens à mes disciples comme à moi même, mais j'ai aussi une haine sans borne pour la traîtrise alors si un jour tu t'avises d'obéir aux ordres de la sorcière ou du gobelin puant, je serais très, très mécontent, tu m'as compris? Bien, maintenant va donc me chercher quelques cuisses d'elfes, mon ventre crie famine depuis ce matin.

Devant la mine déconfite et méprisante de son jeune troll, Bolitron decida de changer ses ordres :

Non, attends, amène moi plutôt le guerrier qui te semble le plus obeissant de notre armée et dis lui que je souhaite le consulter.

Lorsque Knackar revînt quelques minutes plus tard avec un orc bavant d'envie a l'idée de découvrir son nouveau maître, ce dernier était déjà en train de deguster les jambes de l'une des humaines de la cage.

-bojour ôh gran métre! Soyé le bienvenu dan notr forteress! ke puije fer pour le gran métre?

-Quel est ton nom?

- Gerbésse mon métre

-Bien Gerbésse, que ferais tu de ceux qui oserait s'attaquer à moi Gerbésse?

-J'les ekrazerai. Jréduirai leurs zos en poudr'. Jkramerai leur Kor. J'les entasserai dan l'feu pour les kuir. J'éklaterai leurs têtes et j'piétinerai le peu k'il en restera. Et après, seul'ment après, j'kommencerai à d'venir vraimen méchant!

-Bien, bien, tu me parais droit et fidèle. Tu seras mon adjoint au côté de knackar mais toi, tu te chargeras de mes besoins personnels. Je ferais appelle a toi dès que l'envie m'en prendra. Maintenant, pars et ramène moi tout ce que tu trouveras de delicieux à manger sur ton chemin. Mais rappelle toi, ne m'amène jamais de viande fumée, j'y suis allergique.

-Oui métre, bien compri métre...

Sur ce, l'orc s'éclipsa...

-mon cher knackar, va donc réveiller notre armée, je veux qu'elle soit prête à partir. J'ignore encore où aller mais je souhaite quitter cet endroit au plus vite, il empeste bien trop la magie.

Et le jeune troll, à son tour, disparu.

Pendant ce temps, Betrador, le mage Sombre le plus important de la tour, était resté de marbre à l'appel de Ménéria, c'était le seul dissident et fidèl au maître restant dans les batiments... c'était aussi le plus puissant. Si Ménéria voulait lui donner ses ordres, qu'elle vienne le faire pour voir. Il ricanait seul en songeant à cette perspective et se préparait au combat depuis l'appel. Les autres mages ne tardèrent bien évidemment pas à prévenir la Dame général Ménéria afin de parer à ce problème...

Maitresse, dirent-il, il reste un opposant dans les tours. Faites attention, il est très puissant.

La conversation de ces mages n'était décidément vraiment pas pour être plaisante ni étoffée...

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 11/10/2005

Lorsque Knackar arriva devant la porte de la caserne, qu'il avait rechercher pendant 3 heures vu l'immensité de la forteresse, il se sentait d'humeur a decapité le premier gobelin qu'il voyait...
Il defonca à coup de haches l'epaisse porte de bois et s'écria sans se soucier des guerriers qui ,surpris, avait sorti leurs armes :

-Allez bande de porcs, le Maitre Bolitron veux vous voir prets demain a l'aube!!! Prenez tout ce que vous pouvez : haches, boucliers, armure et provisions!!!

Lorsqu'il vit un petit gobelin qui, sans doute trop saoul pour comprendre la gravité de l'acte, sifflotait, la tete dans sa chope de biere, Knackar s'approcha de lui et abattit sa lourde hache. La table explosa em morceau et il ne restait plus du gobelin que sa main encore accrochée a la chope.

-Sur ce, je vous quitte et si demain a la premiere heure l'un d'entre vous n'est pas pret, je jure devant ma hache que Bolitron et moi meme nous occuperons personellement de lui...

Il fit alors demi tour et claqua ce qui restait de la lourde porte de la caserne laissant derriere lui une tension palpable.

Ménéria observa attentivement l'assemblée de mages, se tenant maintenant debout respectueusement devant sa personne. Son regard pénétrant se porta sur les quelques émissaires porteurs d'une nouvelle on ne peut plus déplaisante et frustrante pour la sorcière sauvage...un obstacle faisait face à Sa Suprême Autorité. Elle réprima difficilement la haine qui déferlait rageusement en elle et prit la parole de sa voix tranchante :

- Qui Ose ainsi défier impunément mon Autorité...! Cette vermine doit payer pour son insolence impardonnable...! Il est hors de question que je laisse une telle pourriture infester mon royaume !

Les yeux de la chef impie lançaient des éclairs, elle inspira doucement et arbora un rictus méprisant en murmurant, pour elle-même : quelle naiveté, quelle prétention, quelle imprudence, quelle erreur fatale de s'opposer à mon pouvoir...!

C'est l'instant que choisit un jeune mage, d'aspect plutôt apétissant, pour avancer prudemment de quelques pas vers Dame Ménéria. Sa démarche était hésitante et sa voix faible:

- Si je puis me permettre, Maîtresse, dit-il en s'inclinant respectueusement et avec grâce, la puissance et l'habileté de Betrador ne devraient être ni négligées, ni sous-estimées...notre ancien Seigneur le considérait comme son serviteur le plus fidèle et possédant une aura de magie incomparable. C'est pourquoi je doute qu'un seul d'entre nous,même parmi les plus anciens et les plus rusés, ne parvienne à le neutraliser...sans une mort certaine...Il serait peut-être plus prudent de..-

- SILENNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNCEE !
Ménéria perdait patience, ces mesures inutiles et ces discours vains commençaient sérieusement à l'agacer... Foudroyant du regard ce beau parleur à la chair délicate et musclée, prise d'une soudaine envie incontrôlable, elle s'avança soudain vers lui et d'un geste perfide exerça une pression brusque et poignante sur ses testicules, ce qui eut pour conséquence d'arracher un cri de souffrance au malheureux fautif, et un petit rire sadique à la sorcière, illustrant son contentement.. Elle se sentait calmée..
Une lueur amusée dans l'oeil, Ménéria fixa son regard droit dans celui du jeune mage, qui frissona et se pinça les lèvres, comme pour réfréner un cri de douleur..
Elle reprit plus calmement cette fois :

- Je me FOUS éperdument du serment d'allégeance de ce misérable, autant que de sa puissance- certes, sûrement conséquente pour vous autres- mais, sans nul doute, absolument ridicule et inoffensive face à mon pouvoir! Ce BOUFFON deviendra mon esclave... sa vie, son corps et son âme m'appartiendront ,elle passa furtivement sa langue sur sa lèvre supérieure puis continua , il ne sera plus RIEN. J'anéantirai sa résistance mentale en domptant sa volonté à ma guise...Je vais le mater jusqu'à la SOUMISSION LA PLUS CRUELLE ET PARFAITE qui soit !

Ses yeux sombres parurent s'enflammer à ces paroles. Elle jubilait intérieurement en songeant aux souffrances délectables qu'elle lui infligerait...
Puis, son sourire s'effaça et, semblant revenir à elle, elle termina par ces mots :

- Mes ordres sont simples et directs : Dispersez-vous en petits groupes, répartis chacun dans une zone particulière du royaume, N'épargnez aucun lieu,fouillez la forteresse, agissez efficacement et rapidement! Votre mission se limite à le retrouver et à m'indiquer son refuge. Pour la suite, je prendrais les choses en mains, et vous...vous vous conteterez de vous distraire et de tirer leçon du merveilleux petit spectacle que je compte vous présenter...
TROUVEZ- LE !

Alors comme cela, l'on recherche à présent le mage le plus talentueux du régime et l'un des plus fidèle également pour lui imposer sa conduite de façon plus que douteuse...

Une vieille silhouette de femme orque, habillée d'une tunique noire et portant fièrement une cape rouge se fit voire aux yeux de Ménéria et n'hésitait pas à parler de cette manière à la générale qui ne paraissait lui inspirer qu'une crainte modérée...

Je viens à peine de vous promettre alégence, chose qui ne m'était pas même arrivée sous l'autorité du Seigneur Noir, et vous me remercier en traquant mon fils...

En pronnonçant ces mots, la vieille orque ne scilla pas, elle constatait avec un plaisir non dissimulé l'effet qu'elle faisait sur la garde rapprochée, qu'elle considérait comme un groupe de novices, de la sorcière. L'un d'entre les mages se pencha vers Ménéria, un chaman gobelin assez agé, et lui dit :

Madame, si je puis me le permettre, cette orque est notre maîtresse des runes, Grande prêtresse Noire et dame des prédictions. Il serait mal venu de la tuer avec la prédiction qu'elle est en train de faire... une prophétie à ce que l'on dit.

L'orque sourit, elle pouvait aisément deviner ce que chuchotait le mage à sa suzeraine et s'en trouvait encore plus confortée dans son effrontement. Elle poursuivit :

Voyez vous, mon très cher enfant a toujours été d'un tempérament impulsif et a souvent tendance à se laisser emporter par ses convictions instantanées... Mais, si je puis me le permettre, ne sont-ce pas les éléments les plus directes qui font les meilleurs mages ? Cet art n'est-il pas étroitement lié à l'instinct ? Aussi, je me risque à vous demander de ne pas lui en tenir rigueur et de lui accorder votre pardon une fois que vos hommes l'auront retrouvé. Je suis certaine qu'un bon discours et une prise de conscience de sa part le feront bientôt choisir votre partit mieux que celui des morts... Madame.

En formulant sa requête, la vieille orque avait évidemment perdu quelque peu de son assurance du départ, elle misait à présent sur son éloquence et le charisme qu'elle possédait pour influencer Ménéria.

Pensive, Ménéria ne parvenait pas à se décider... son premier réflexe eut été bien évidemment de pulvériser par un geste cette vieille effrontée mais cependant... la remarque -étonament emplie de bon sens- de l'orque changeait la donne.. cette vieille fripouille se révélait avoir une quelconque utilité, tout comme sa pathétique progéniture... Ménéria sentait vibrer une grande fierté et estime de soi chez sa rivale... une grande intelligence également.. et bien qu'elle brûlait d'envie de la ridiculiser aux yeux de tous, dès maintenant, elle se raisonna et dit simplement :

- Soit. En tant que Maîtresse de ce Royaume, je prends évidemment en compte les conseils avisés de mes sujets (cette simple réflexion la faisait rire intérieurement) et particulièrement ceux d'une prêtresse maîtresse des runes, désormais fidèle à mon armée et qui m'a porté allégeance... ( elle savourait particulièrement ces derniers mots, passant sa langue consciencieusement au bord de ses lèvres délicates)
J'accepte donc ta requête. mais que cela s'avère fructueux ! J'épargnerai ton fils s'il consent à me servir... Tu m'as l'air bien sûre de ton éventuelle influence dans cette affaire alors trouve ton cher fils et fait lui entendre raison..et vite!

Il ne faut certainement pas pourtant que je laisse cette assemblée de mages sous l'unique direction de cette-il faut bien l'avouer- grande manipulatrice..songea Ménéria, qui reprit brusquement la parole :

- Une fois ce mage repéré, alertez moi en priorité et je partirai à sa rencontre avec sa mère...
la sorcière s'approcha doucement de la concernée et lui murmura, son regard sombre rivé sur celui de la prêtresse :Ne t'avises pas de me trahir... ce serait, pour le coup,... impardonnable... et je laisserai libre cours à mes intentions premières sans retenue.. jusqu'à ce que mort s'ensuive..

Ménéria esquissa un sourire éclatant, et d'un geste congédia l'assemblée. Elle allait pouvoir mettre la fidélité de ses esclaves à l'épreuve et réduire à néant les pièces inutiles de son jeu..

Soudain, l'atmosphère de la pièce devint lourde, pesante à tous les mages et gardes se situant dans la salle, ainsi qu'à l'orque et sa maîtresse Ménéria, les faisant presque suffoquer. Un rire sonore se fit entendre, en provenance des longs et sinueux couloirs qui menaient aux appartements du maître Noir défunt mais également à la tour d'ivoir du Grand Mage récemment rebellé contre la générale Noire Ménéria. La lumière, déjà faible, apportée par les chandelles de la pièce, vacilla jusqu'à s'éteindre et à plonger la pièce dans une quasi-obscurité, quasi car l'un des mages avait lancer un sort de feu éclairant par réflexe. La générale et sa garde rapprochée pu alors voir, difficilement, trois silhouettes sombres, encapuchonnées dans des manteaux de ce qui paraissait être un marron foncé parsemé de signes rouges phosphorescents et apparemment runiques. Le rire se fit entendre une nouvelle fois puis laissa place à une voie caverneuse et grâve, mais toujours amusée :

Ah, ah, ah, je n'allait tout de même pas vous laisser l'avantage chez moi, traitresse à l'Ordre... C'aurait été malvenu de ma par n'est-ce pas ?
A présent, Dame Ménéria, je vais demander à la grande générale que vous êtes de bien vouloir entrer dans ma danse...

L'air était devenu quasi-irrespirable et aux yeux de tous, la pièces tournait rapidement, les empêchant de se mouvoir aisément et leur infligeant d'horribles maux de têtes et nausées, sans compter le fait qu'une trop longue durée dans cette pourrait venir à bout de leur organisme, de leurs poumons en particulier. Les trois mages ne parurent pas affectés et commencèrent à mettre le feu à la pièce en faisant jaillir des gerbes de feu de leurs mains. Trophés de guerre et de chasse, mobilier, décorations et même servants de cette zone du palais furent bientôt consumés par le feu. L'arrière fond sonore du rire du mage devenait insupportable, d'autant plus qu'il faisait tout cela sans daigner se montrer... Ménéria commençait à sortir de cet état alors que l'orque paraissait toujours suffoquer, elle était tombée au sol depuis longtemps et ne paraissait pas apte à être relevée. Les trois mages revinrent à l'endroit où l'on les avait vu pour la première fois et disparurent dans une détonnation assourdissante. La lieu de cette démonstration de pouvoir redevint bientôt baigné par la faible lumière des chandelles mais la scène qu'elle éclairait aurait eut meilleur temps de ne pas l'être... deux mages de la suite de Ménéria était brûlés, mort, et la pièce était entièrement noircie et recouverte de cendres. L'orque se releva enfin très difficilement... ne recouvrant toujours pas ses esprits.